Le bateau est sorti de la Rance à marée haute dans un portique roulant tiré par un gros engin du Chantier (le CNGV), emmené au carénage pour nettoyer la coque des algues et petits animaux marins qui se sont accrochés pendant la navigation. Puis les équipes calent le bateau sur un ber, il va rester là jusqu’à la mise à l’eau du printemps prochain.
On débarque du bateau tout ce qui est possible pour rincer, nettoyer, sécher : les voiles et les cordages, les poulies, le matériel de sécurité, l’annexe.
De l’intérieur, on débarque également toute la nourriture restant, la literie, les coussins, la vaisselle, les vêtements, les documents, les gilets…
Alors on envahit la maison en essayant de stocker tout ça au mieux… mais le bateau est grand, il y a donc des centaines de mètres de cordages, des voiles qui pèsent des dizaines de kg… et ça prend beaucoup de place…
Puis quand le bateau est vide, on nettoie ; évidemment sous les planchers il y a mille recoins…
Et comme on a préparé en amont la liste des équipements à améliorer, à changer, à régler… on va parler avec les spécialistes professionnels pour planifier, discuter du prix, se mettre d’accord et engager les tâches… Une bonne partie des travaux qui ne nécessite pas de moyens particuliers ni de savoir-faire spécifique sera faite par l’équipage… ça se compte en centaines d’heures…
Pour ce dernier hivernage, la liste comprenait 190 tâches différentes que j’ai dû suivre et coordonner (il en reste quelques-unes à l’heure où j’écris…)!





