Formalités d’entrée au Chili
En approche de Puerto Williams, venant d’Ushuaia, le samedi 28 décembre vers 13h00, nous appelons par VHF la Capitania de Puerto de l’Armada de Chile, pour signaler notre arrivée, nous dirigeant vers la MICALVI. En réponse, nous sommes convoqués pour les formalités d’entrée le lendemain dimanche à 12h30.
D’ici là…nous sommes libres de découvrir Puerto Williams, ce qui nous permet dans l’après-midi de repérer la Capitania de Puerto.
Dimanche à l’heure dite, nous voilà entrant dans un bureau a priori désert « Holà ! », sans réponse… Nous attendons et nous entendons dans un bureau qu’un militaire de garde essaie d’appeler Ikesso à la VHF ! « Nous sommes là ! »…
Trois-quart en espagnol et un quart en anglais, nous apprenons que l’autorité nous attend au MICALVI !!! Zut !!! Le militaire nous indique le circuit à faire, qui parcoure la ville : 1-Ministère de Salud (la santé) 2-Migracion 3-Aduana (la Douane) 4-Prefectura Naval (ici !). La course va commencer…
Et me voilà repartant en courant à moitié, par un soleil de plomb (on apprendra plus tard que ce temps chaud est absolument exceptionnel…et c’est justement aujourd’hui où il nous faudra cavaler…) jusqu‘au MICALVI, où nous attend une jeune femme avec son badge autour du cou et ses enfants qui jouent, pour remplir recto-verso un imprimé de déclaration (pas de maladie, pas d’animaux à bord…), que je complète et signe. Elle ne parle pas anglais évidemment mais nous fait comprendre que le Bureau Migracion ferme à 13h00 ce dimanche… Il est 12h45…
Et nous voilà repartis, gravissant les rues en pente de Puerto Williams, Patrick toujours efficace nous guidant avec son téléphone portable, jusqu’au bâtiment Gobernacion où un employé très souriant et parlant anglais nous délivre nos passeports tamponnés en 3 minutes. Il prévient l’agent de permanence à l’Aduana que nous arrivons. Nous en profitons pour lui demander des explications sur la procédure de départ d’Olivier le 25 janvier quand il retournera prendre son avion à Ushuaia (« Tu viens ici à 8:30, je tamponne ton passeport et on part en bus à Puerto Navarrino prendre la navette ; Si tu es en retard je t’emmènerai avec ma voiture !!! »). Et après l’avoir salué d’un « Felices Fiestas ! » qui nous revaut toujours un sourire et un « Egualmente ! », il nous rappelle et dit : « lequel d’entre vous est né le 1er janvier (il a vu nos passeports) et avec un grand sourire : Cumpleanos Feliz ! »
Et c’est reparti rapidement, en sueur, vers l’Aduana qui se trouve encore plus haut dans la ville… Encore un agent très détendu, qui trouve aussi qu’il fait chaud « on se croirait au Togo « nous dit-il en Espagnol, tout en remplissant très lentement son ordinateur pour la déclaration d’importation temporaire du bateau. « Felices Fiestas ! » « Egualmente ! »
Et redescente tranquille jusqu’à l’Armada de Chile, où de toutes façons il y aura toujours quelqu’un de permanence !!! Patrick et Olivier m’abandonnent à mes tracasseries administratives pour acheter du pain, explorer un supermercado en vue du réveillon et préparer le déjeuner (il est 14h30)…
A la Capitania de Puerto, ça parle moins anglais, mais de toutes façons, après l’avoir fait 8 fois en Argentine, je commence à être rompu à remplir ces imprimés (qui diffèrent peu entre l’Armada Argentina et l’Armada de Chile…). Ils s’intéressent beaucoup aux équipements de communication qu’il y a à bord et veulent les détails (VHF, EPIRB, Radar, Numéros Iridium, ainsi que le contact à terre et téléphone et mail de mon frère Pil qui est maintenant bien connu de ces Armadas !!!). L’Armada de Chile est quand même plus moderne : ils saisissent les données sur un ordinateur, impriment et me tendent un document renseigné à signer. Par rapport à leur grand voisin de l’Est, c’est bien plus agréable (à Mar del Plata j’avais dû rempli à la main 7 exemplaires recto-verso de la déclaration de départ…). Et comme en Argentine, l’Armada exige (j’ai signé…) de communiquer 2 fois par jour notre position…ce qui est un peu contraignant, mais je ferai un petit mail matin et soir…
Quant à nos intentions de voyage, je leur montre le parcours que nous avons prévu pour le séjour d’Olivier sur un mois, et la jeune soldate s’exclame « Si ! circuito ventisqueros !!! », effectivement le « Circuit des Glaciers » est un classique et nous n’y dérogeons pas. Pas de problème pour notre parcours !
Mais, au Chili, il faut payer quelque chose à l’Armada et j’en ai pour 35 USD (ou 35000pesos) en cash uniquement. Ça tombe bien, il me reste un billet de 50 USD dans mon portefeuille… mais… l’officier de permanence tatillon le refuse car il y a une petite tâche d’encre dessus… grrr… Et je dois retourner au bateau chercher un billet « parfait »… encore à cavaler par cette chaleur… Patrick et Olivier m’attendent pour déjeuner…ils vont encore devoir m’attendre…Pfff…
Allez hop, ce beau billet est accepté et j’ai mes papiers ! « Felices Fiestas » « Egualmente ! »
On reviendra le 24 janvier…