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Puerto Hoppner (par Patrick)

  • 29 novembre 2024
  • Jean-François Morier
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Puerto Hoppner

Nous avons passé le 54ème parallèle Sud, et distinguons les contours de l’île des Etats, un territoire très montagneux. La documentation du bord nous indique qu’il n’y a que 4 « habitants » sur cette île, et il s’agit uniquement des militaires de la Prefectura Naval qui s’y trouvent en poste. En somme, nous abordons une île où la civilisation est absente !

Nous avons jeté notre dévolu sur Puerto Hoppner, qui n’a rien d’un port… Nous pénétrons dans la baie et prenons le premier mouillage bien abrité se trouvant sur notre droite, afin d’attendre que la marée soit haute pour pouvoir rejoindre la seconde baie intérieure de l’île avec Ikesso.

Ce mouillage dans la Caleta Benitez nous donne un premier aperçu de ce qui nous attends, une végétation dense, basse et qui semble impénétrable ( à moins d’avoir une tronçonneuse et une machette!) : nous sommes cernés par des montagnes de plusieurs centaines de mètres de haut de toute part ( excepté l’accès maritime par lequel nous sommes arrivés bien sûr).

Après un court repos, nous réalisons une première exploration des rives en annexe. Il nous faut slalomer entre les bancs de kelp (qui risquent de bloquer l’hélice du hors-bord) et même parfois (voire souvent) sortir les rames pour s’en dégager. Nous observons des oiseaux et des chèvres, et découvrons cette végétation composée de petits arbres, ressemblant à des bonsaï japonais (en plus grand bien sûr), et d’arbustes en sous-bois.

A 16h00, à l’étale de marée haute, nous levons l’ancre et nous déplaçons Ikesso vers le fond de Puerto Hoppner. Le passage qui y même est étroit (environ 12 mètres de large et peu profond 1m30 sous la quille). Enfin, nous jetons l’ancre derrière un petit îlot se trouvant au sud, et allons frapper deux longues amarres à terre pour d’immobiliser le bateau. Le bateau est à 2,5 kilomètres à l’intérieur de l’île, au pied du plus haut pic de l’île (825m) couvert de neiges éternelles) La nature qui nous entoure est semblable à celle décrite auparavant. Nous sommes au milieu de nulle part, dans un lieu où l’homme n’a jamais essayé ou pu s’installer. Nous sommes à la montagne, tout en étant sur l’océan !  Pour la première fois depuis le début du voyage, nous mettons en route le chauffage car il fait 8 degrés dans le bateau, et nous mangeons dans le carré.

Il nous faut explorer cette terre vierge ! Un premier vol du drone nous montre la configuration des lieux : une belle rivière, des lacs et des chutes d’eau. Nous laissons passer un coup de vent (jusqu’à 34 noeuds) puis pour notre première expédition nous remontons la rivière. C’est plutôt facile, elle est peu profonde et il est facile d’y progresser en bottes. A notre grande surprise la faune est peu présente, mais la végétation basse nous offre de jolies fleurs (nous sommes au printemps ici). La seconde expédition doit nous mener au lac le plus bas. On estime qu’il doit se trouver a 40 ou 50 mètres d’altitude. Nous partons en annexe et… faisons vite demi-tour : nous n’avons pas mis nos gilets de sauvetage et le skipper veille ! Après avoir corrigé cette erreur, nous accostons à proximité du déversoir du lac. Nous nous apercevons vite que le seul passage praticable nous impose de nous aventurer au travers de cette végétation dense. Il est impossible de remonter le cours d’eau qui possède des chutes de 2 mètres ou plus. L’aventure commence, nous avons environ 100 mètres à parcourir en montant sur 40 mètres… Cela nous prendra 30 minutes ! Sans abîmer la nature nous suivons, dès que possible, les layons tracés par les animaux, probablement les chèvres. Le sol est mou, plein de mousse et de lichen, c’est comme si on marchait sur une gigantesque éponge. Arrivés au lac nous contemplons la majesté de ces montagnes, mais même en restant discrets, nous ne parvenons pas à voir de la faune.

En fait j’essaye de vous décrire ce lieu, mais je ne trouve pas les mots pour cela. Cette terre vierge, montagneuse, avec une végétation qui pousse dans des conditions extrêmes, ne peut nous pousser qu’à l’humilité. Ce lieu est un coin de paradis terrestre et maritime.

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