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Les Gorfous sauteurs de Isla Pinguino (par Jean-Yves)

  • 29 novembre 2024
  • Jean-François Morier
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Les gorfous sauteurs de l’Isla Pinguinos

Arrivés à Puerto Deseado sous foc seul dans un vent de force 8, les conditions ne paraissaient pas réunies pour faire une excursion à Isla Pinguino, une île à 12 milles au sud de la ville… Heureusement les prévisions météo pour notre traversée de 3 jours vers l’Île des Etats à l’extrême sud de l’Argentine nous incitent à rester 2 jours de plus amarrés au port… Et chance ! Le 2ème jour, le vent tombe et nous recevons confirmation de la petite agence Los Vikingos que la sortie pourra avoir lieu…

Patrick et moi avons rendez-vous tout près d’Ikesso au chalet de Los Vikingos où Chantal et Claudio nous accueillent avec 6 autres clients argentins : une grand-mère avec son fils et sa petite fille, un couple de retraités et une jeune photographe. Chantal et Claudio finissent de charger les jerricans à bord de leur semi-rigide de 8 m équipé d’un 250 CV, nous enfilons des brassières de sécurité et à 8h30 nous embarquons.

Beau ciel bleu, mer plate, nous descendons rapidement les eaux laiteuses du Rio Deseado avant d’atteindre l’île Pinguino après 45 minutes à bonne vitesse. L’île fait environ 1 Km de côté. Pas possible de débarquer en utilisant le débarcadère en fer rouillé, il y a trop de houle résiduelle au nord. Nous contournons la pointe de l’île pour débarquer dans une crique au sud, au calme… mais sur des rochers glissants, nous sommes à marée basse. Patrick aide une des grands-mères à gagner une zone plus facile, tout le monde s’en sort bien au final. Claudio repart avec le semi-rigide mettre le bateau à l’ancre et nous suivons Chantal vers l’intérieur de l’île.

Dès le débarquement, une petite colonie de cormorans nous accueille, Cormorans impériaux et Cormoran gris, une très jolie espèce qui ne vit qu’en des endroits très localisés en Argentine. Nous ne nous attardons pas et montons vers le phare désaffecté en brique rouge et en métal rouillé. Un peu partout, de gros oiseaux bruns de la taille d’un goéland nous observent, posés à quelques mètres du sentier sur les escarpements rocheux.  Ce sont des Labbes antarctiques et des Labbes du Chili. Disséminés un peu partout, les Manchots de Magellan couvent placidement ou protègent du soleil leurs jeunes qui viennent de naître, 2 en général par couple, petites boules de poil grises. Chantal nous pousse à rapidement passer de l’autre côté de l‘île, là où est installée une colonie de Gorfous sauteurs, une espèce de manchots très localisée en Patagonie.

Une fois passé le phare, nous redescendons dans les rochers avant de trouver à mi-hauteur nos fameux oiseaux, redingote noire sur le dos, ventre blanc, bec rouge orangé et une magnifique aigrette dorée de chaque côté de la tête en prolongement de leurs sourcils jaunes. Il y en 4000 couples qui nichent là sur l’île nous dit Chantal. Ils ont commencé il y a peu à couver et les jeunes naîtront le mois prochain.  Les oiseaux sont étagés sur toute la pente, certains à 300m de la mer et à 50m d’altitude. Nous comprenons vite l’origine de leur nom en les observant : ils descendent la pente à petits sauts comiques, bien verticaux, glissant sur le ventre quand la marche est un peu haute, s’arrêtant de temps en temps pour nous observer à quelques mètres.  Les descendants croisent les remontants en un ballet continu.

Plus bas près de la mer, la marée basse a laissé des mares d’eau tranquilles et les Gorfous s’y adonnent à leurs ablutions en toute sécurité, tournoyant dans l’eau comme des toupies horizontales ou faisant des plongées de quelques longueurs. Ils évitent de plonger en mer quand ça n’est pas pour se nourrir, l’océan est un milieu dangereux pour eux avec des prédateurs comme les otaries qui les guettent…

Après deux belles heures d’observation, nous retraversons l’île avec un détour dans la petite plaine à l’est où se nourrit une bande d’Ouettes de Magellan, mâles gris striés de blanc sur  le corps et tête blanche, femelles grises à la tête rousse. Ces petites oies sont plus craintives que les autres oiseaux et s’envolent à une cinquantaine de mètres. Un peu partout des Labbes sont posés et quelques-uns nous attaquent avec des vols d’intimidation lorsque nous revenons, leurs nids sont probablement proches de notre chemin. 

Un dernier coup d’œil à la grosse colonie d’Otaries installée sur la plage nord et nous regagnons notre bateau sans encombre. 

Le voyage du retour sera un peu plus long : nous ralentissons à plusieurs reprises pour observer des dauphins de Commerson qui viennent jouer autour du bateau. Noirs avec beaucoup de blanc éclatant qui leur remonte sur le dos, ils sont de toute beauté !

Un grand Merci à Chantal et à Claudio pour cette matinée inoubliable !

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